Journal intime, Journal personnel, Journal du quotidien (diary en anglais), … les termes changent mais le fond reste le même : écrire sa vie pour mieux la vivre…
Avec cet article, je commence une série sur l’Ecriture et ses bienfaits.
Aujourd’hui, je t’explique en quoi tenir un journal est bénéfique à notre bien-être.
J’ai commencé à tenir un journal à l’adolescence. Et depuis, je n’ai jamais vraiment arrêté, même si j’ai eu des périodes (dans ma vingtaine essentiellement) pendant lesquelles je n’écrivais rien. Mais je reprenais le chemin des mots dès que je me sentais mal dans ma tête, mal dans ma peau.
La tenue régulière et intentionnelle d’un journal est arrivée dans ma trentaine. Depuis, je suis beaucoup plus assidue, noircissant des pages un carnet après l’autre.
Du simple cahier à carreaux à 2€ à des carnets de marque à 20€, j’ai tout essayé et j’aime l’apparente disparité de mes journaux. Ils reflètent l’évolution de ma vie.
Les premiers sont emplis d’écriture uniquement. Les plus récents mêlent écriture, collages, dessins, tirages de cartes, photos… Ils sont devenus le réceptacle de mes pensées et de mes souvenirs.
Pourquoi écrire dans un journal ?
Tenir un journal permet de s’exprimer librement.
L’écriture manuscrite est libératrice.
Elle permet d’extérioriser ses émotions en toute sécurité, entre les pages de son carnet.
Ecrire à la main permet d’infuser les mots tracés avec nos émotions : écrire gros ou petit, appuyer sur son stylo ou écrire avec légéreté, raturer à l’envi, … le mécanisme physique à l’oeuvre est au service du mieux-être psychique : l’écriture devient cathartique.
Tenir un journal permet de mieux se connaître.
Quand on écrit sur ce qu’on ressent, ce qui nous anime, on sort de la rumination mentale.
Ecrire permet de prendre du recul sur des événements, des émotions… et avec le temps, nous pouvons prendre conscience des schémas qui se répètent dans nos vies, de notre fonctionnement, de nos valeurs…
Dans le secret de nos pages, nous sommes libres d’aborder les sujets sensibles : nos lâchetés, nos désirs, nos colères, nos joies, nos victoires, nos aspirations… En identifiant ces sentiments, nous comprenons plus facilement ce qui nous touche, nous ébranle, nous motive.
Tenir un journal permet de trouver des solutions.
Une fois que les pensées sont couchées sur papier, on en arrive souvent à l’étape de la recherche de solution. Parce que notre esprit est vidé du brouhaha mental, il peut envisager d’autres perspectives.
Notre créativité a de la place pour se libérer, les idées nouvelles peuvent affluer, nous y prêterons plus attention.
Quelques conseils avant de commencer
Le matériel
Trop d’étagères regorgent de carnets trop beaux pour être utilisés. Des carnets au papier d’une telle qualité qu’on peut avoir peur de l’abîmer en posant notre stylo dessus… ou pire ! en faisant des ratures !
Si tu fais partie de la team Perfectionniste, je t’invite à commencer dans un carnet basique, qui ne « t’intimidera » pas. Un carnet dans lequel tu te sentiras libre d’écrire mal, d’écrire de travers, de barrer des mots, des phrases.
Si, au contraire, écrire dans un beau carnet, que tu te seras offert comme un cadeau à toi-même, te motive, alors fais-toi plaisir ! Mais que cela n’entrave pas ta liberté d’expression. Ce n’est pas parce que le support est beau que l’intérieur doit être immaculé. Le principe du journal, c’est d’oser se lâcher… pas de se censurer à cause d’un carnet trop « précieux ».
C’est la même chose pour le stylo : un Bic tout simple fait parfaitement l’affaire. Mais si tu as envie d’écrire avec ton plus beau stylo plume, ne te retiens pas !
Pour ma part, j’aime écrire à la plume, je trouve qu’elle crée une sensation de proximité avec le papier et mes pensées, qui fait de ce moment, un moment spécial.
Mais quand je suis à court d’encre ou que mon stylo plume est introuvable, je prends le premier stylo qui me tombe sous la main.
Aujourd’hui, j’utilise aussi des feutres ou stylos de couleurs. Essentiellement pour entourer ou souligner des phrases dont je veux me souvenir, mais aussi pour dessiner des schémas ou des mind map quand j’ai besoin de clarifier un processus ou de brainstormer. Parfois, j’écris la date en couleur, je fais des doodles en bord de page, j’agrémente mon écriture quand j’ai envie de « »pimper » ma page.
Pour cela, j’utilise des feutres Stabilo tout simples, mais aussi des feutres pinceaux ou un Bic 4 couleurs avec des couleurs sympa (rose, violet, bleu ciel, vert vif).
Cela dit, pour commencer, tu auras juste besoin de papier et de stylo. Le reste est totalement facultatif, voire peut alourdir le processus inutilement.
S’organiser pour écrire
Tu liras souvent qu’il vaut mieux écrire tous les jours pour avoir des résultats.
Pour ma part, je te dirai que ça dépend de toi, de ta vie, de ton temps libre. Ecrire demande du temps, même si 10 minutes peuvent suffire.
Pour commencer, le plus important me semble de décider de tes temps d’écriture : ils peuvent être quotidiens, hebdomadaires, le matin, le soir, à midi pendant ta pause-déjeuner…
Je détaillerai davantage ce sujet dans un prochain article.
Question organisation, un principe tout simple peut t’aider à t’y mettre facilement : toujours garder ton journal à proximité, avec un stylo qui marche. Comme ça, quand tu ressentiras l’élan d’écrire, tu n’auras qu’à ouvrir ton carnet et te lancer. Personnellement, j’emporte mon journal partout avec moi, dans mon sac à main. Et quand je prends un tout petit sac, j’ai un tout petit carnet qui me suit, au cas où j’ai envie ou besoin d’écrire quelque chose.
Le style
La question, elle va être vite répondue : il n’y a aucune règle de style à suivre. C’est ton carnet, ta façon de t’exprimer. A priori, ton journal n’a pas vocation à être lu (sauf si tu le décides). Donc tu écris comme tu es. Et ce sera parfait comme ça.
Cela dit, je pense que le style s’enrichit et se nuance quand on écrit régulièrement, parce que la pratique permet de chercher les bons mots pour décrire les bonnes sensations. Alors, si tu as des aspirations d’écriture au-delà de la tenue d’un journal, tu peux l’utiliser comme un moyen de t’exercer à faire des descriptions détaillées, à être précis.e dans ton vocabulaire.
Mais si tu n’es pas dans ce cas, pas de souci : ton journal est à ton image !
Je te dis à très bientôt pour le prochain article de cette série sur l’écriture !
Avec Amour
Sofia
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