Etre seule mais pas isolée

Oui, le titre est drama… Et pourtant, c’est vrai. Bon, au sens figuré du terme. J’aime être seule mais je ne suis pas faite pour être isolée.

En juillet 2018, je vis mon premier mois d’entrepreneure 100% à mon compte. Sentiment de liberté totale. Après quelques mois à avoir cumulé emploi salarié et autoentreprise, je m’envole de mes propres ailes.

La vie d’indépendante n’est pas toujours facile : les joies intenses et les doutes profonds, l’enthousiasme et la peur… les vagues émotionnelles m’emportent mais je me sens vivante, vibrante !

Et surtout : je me suis entourée d’entrepreneures aussi joyeuses que motivées, on avance ensemble, on s’encourage, on se soutient, on se célèbre… que ce soit à Toulouse ou à distance.
C’est pas tous les jours facile mais j’ai mes piliers.

Arrive le Covid. Je ne te refais pas le film, tu le connais aussi bien que moi.
L’isolement prend le dessus, on gère tous et toutes comme on peut…

Je tombe malade. Covid long. Alitée pendant 5 mois, je mets plusieurs mois supplémentaires à me relever… mais je ne vois plus personne. Et si mes amies entrepreneures sont toujours là, mes rituels et réseaux toulousains se sont étiolés et ont disparu.

L’isolement s’installe. Et un mal-être profond. Terrible. Qui a failli m’emporter comme une lame de fond.

Juin 2022, je décide de retourner au salariat, en partie pour retrouver des gens « en vrai » (j’en peux plus des visios !) et une dynamique d’équipe.

Et je ne suis pas déçue !
Depuis 9 mois, je baigne dans le travail en équipe, je retrouve le goût des échanges autour du café et je savoure les réunions !
Je travaille dans un chantier d’insertion donc cette dynamique collective, je la retrouve aussi avec les salariés en parcours que j’accompagne.
Comblée, je suis.

Cela dit.
J’aime aussi, j’ai besoin de ma solitude. J’ai besoin de moments en tête-à-tête avec moi-même : écrire, créer, rêvasser, travailler sur mes projets, avec mes clients…

J’alterne temps partiel salarié et temps partiel à mon compte.
Equilibre.

Reprendre un emploi m’a donné l’élan de me relancer dans des rencontres entrepreneuriales… et c’est ainsi que petit à petit, je me refais un réseau dans ma ville, je renoue avec d’anciennes connaissances, et découvre de nouvelles personnes.
Joie.

Aujourd’hui, j’ai trouvé la formule parfaite : du collectif et de la socialisation 3,5 à 4 jours par semaine, 1 à 1,5 jour solo, le week-end en famille ; certaines soirées avec des amis ou en bénévolat, d’autres avec mari et enfant, d’autres encore seule dans ma bulle.

Dans des termes Human Design, j’allie le besoin de solitude de l’Ermite (ligne 2) et la sociabilité de l’Opportuniste (ligne 4). J’allie le besoin de calme du Projector et son besoin de bénéficier du sacral des autres.

Je ne veux plus jamais me sentir isolée.
Mais je veux cultiver ma solitude créatrice et ressourçante.

Cela signifie bien me connaître : connaître mes besoins, mon fonctionnement, les environnements propices… Connaître aussi mes limites et savoir les exprimer. (<– bon, là, y a encore un peu de boulot ! 😅)

Cela signifie faire des choix… Et faire mienne cette phrase « Choisir, ce n’est pas renoncer. Choisir, c’est s’affirmer » pour garder le cap de ce qui est important pour moi.
Cela signifie me désengager de certains réseaux pour mieux m’engager dans d’autres.
Cela signifie me désengager de certaines activités pour mieux m’engager dans d’autres.
Cela signifie me désengager de certaines situations. Tout court. 😆

C’est en gardant en tête la « big picture » de ma vie que je peux continuer à avoir du qualité avec les autres comme avec moi-même.

Et ça, c’est une de mes conceptions du Bonheur.

Avec Amour,
Sofia


Pour recevoir des lettres d’inspiration et de réflexion intimistes, ainsi que l’actualité des ateliers que je propose, tu peux t’inscrire à la newsletter !
Il suffit de suivre ce lien : https://sofialachkar.substack.com/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *