Reprendre les études à 40 ans passés : premier bilan

Salut à toi !

8 Septembre 2023.
Je serre avec une excitation et une joie sans nom ma nouvelle carte d’étudiante dans ma main.
Il fait beau ce jour-là et j’ai l’impression qu’Helios brille de mille feux pour mieux refléter mes sentiments.

Excitation, joie, fierté. Les émotions sont fortes, l’impatience de commencer les cours brûle après tous ces mois d’attente.

8 Septembre 2023, j’aurai bientôt 42 ans et je suis inscrite en 1ère année de Licence de Psychologie.
Une part de moi s’étonne devant ma propre audace.

Je sais déjà que mon principal défi va être de concilier mon emploi salarié, ma vie de famille, les études et ma pratique créative, indispensable à mon bien-être. Et puis, j’ai décidé de commencer à prendre des cours de danse, j’ai tellement besoin de m’amuser et de sentir l’énergie circuler dans mon corps.

15 novembre 2023.
J’ai 42 ans.
Ca fait 2 mois que je jongle et que j’essaie de garder le cap sur mes priorités : boulot, famille, études, temps pour moi. Je décline les rdv avec les ami.e.s, je commence à en avoir marre du mur blanc devant mon bureau. Je suis retournée à la bibliothèque universitaire (il y en a une dans mon quartier), mais elle est trop sombre. Je préfère la Bibliothèque municipale d’Etudes et du Patrimoine : spacieuse, lumineuse, inspirante.

J’avale des pages sur l’histoire de la psychologie, des définitions, des modèles.
Je me passionne pour la psychologie cognitive, la psychologie clinique, j’ai plus de mal avec la physiologie.

Je me sens « comme à la maison » au milieu de tous ces termes, de ces concepts, comme si ces sujets m’étaient familiers. Et ils le sont : j’accompagne des personnes depuis 12 ans, dont beaucoup, beaucoup sont fragilisés, précarisés. Alors forcément, j’en ai appris un rayon sur la psychologie humaine à leur contact, mais aussi en discutant avec des collègues, des pairs, des ami.e.s, en me documentant sur le sujet. Je m’aperçois que j’ai déjà des bases, c’est réconfortant.

Si j’ai décidé de commencer ces études, c’est pour mieux comprendre les mécanismes à l’oeuvre dans la psyché humaine, qui me passionne et m’intrigue tant.
Redevenir étudiante, c’est aussi me faire le cadeau de remettre mon cerveau en mode « apprentissage » et ça me fait un bien fou. Un coup de jeune dans la tête, avec le recul de la quarantaine : être capable de relativiser les aléas de l’organisation institutionnelle, aller à l’essentiel dans les études, comprendre ce qu’attendent les profs de nous, ne pas m’attacher aux détails superflus. Je me sens « vieille » et j’adore ça !

Alors, bien sûr, ce choix de vie me demande pas mal d’ajustements.
J’ai la chance d’être soutenue par mes collègues et ma hiérarchie au travail, par mon mari et mon fils à la maison. Deux éléments fondamentaux pour ma réussite, j’en suis convaincue. (C’est d’ailleurs vrai pour tous nos projets de coeur : le soutien de notre entourage est primordial pour nous permettre d’avancer le plus sereinement possible)

Autre pilier incontournable : la créativité ! Après quelques semaines sans toucher à mon matériel créatif, j’ai fini par y revenir. La créativité, c’est la clé de voûte de mon bien-être. Si je délaisse mes papiers, pinceaux, tubes de colle trop longtemps, je m’assèche de l’intérieur.

Ces 2 petits mois d’études sont déjà tellement riches en apprentissage sur moi-même.
2 mois, c’est rien et pourtant, ceux-là font la différence. (et dire que j’en ai pour 5 ans ! 😆😁)

Ce mois de novembre est particulièrement challengeant : les visios s’enchaînent et je dois étudier les polycopiés à grande vitesse pour être à jour. Je ne vais pas mentir : c’est sport. En plus, l’arrivée de la saison froide n’arrange pas les choses : j’ai juste envie de chiller sous ma couette avec un bon bouquin ! 😅
Et je crois qu’elle est là, la clé de la réussite : reprendre ses études sur le tard, avec une vie déjà bien remplie, ça demande une bonne dose de passion, de volonté et de courage.
C’est faisable, hein. La preuve. Mais il faut se sentir capable de passer moins de temps avec son enfant, ses ami.e.s, de refuser des sorties, et de résister à Netflix (la plupart du temps).
Mon fils m’a demandé combien de temps j’allais étudier. Il a fait une drôle de tête quand je lui ai répondu « 5 ans ». Mais je lui ai expliqué que j’étais en train de réaliser mon rêve, et que c’était important pour moi, de devenir psychologue. On a eu une discussion sur l’importance de s’accomplir. J’espère lui transmettre l’envie de se dépasser, de croire en soi, de se donner les moyens de concrétiser ses ambitions. On verra si j’ai réussi dans quelques années ! 😉

Et toi ? Quel est le dernier grand projet dans lequel tu t’es lancé.e ?

Avec Amour,

Sofia


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