Il y a une carte de tarot qui me harcèle depuis des mois… à chaque fois que la question des croyances limitantes apparaît dans un tirage.
C’est le 8 d’Epées.
Dans le Tarot, le 8 d’Epées est en général représenté par une personne attachée, les yeux bandés (non, ce n’est pas du Shibari ! 😆) qui se tient debout, immobile au milieu de 8 épées.
Cette carte symbolise pour moi l’autosabotage : le fait de se sentir pieds et poings liés, impuissant.e alors qu’il suffirait d’explorer un peu autour de soi pour s’apercevoir qu’on peut peut trancher ces liens grâce aux épées environnantes.
A chaque fois que je la tire (souvent, donc), je me rappelle que je suis dans une situation où la plupart de mes blocages sont dans ma tête.
Et c’est vrai.
J’ai la chance d’avoir créé un quotidien sur-mesure et d’être bien entourée, de personnes inspirantes et soutenantes.
Et pourtant, malgré les conditions a priori idylliques dans lesquelles je vis, j’ai encore des peurs qui se mettent en travers de mon chemin.
Le fameux 8 d’épées qui s’entrave seul.e.
Sur cette carte, qui me parle particulièrement, la jeune femme n’est même pas entravée mais c’est ainsi qu’elle se voit dans le miroir. Elle n’aurait qu’à tourner la tête, pour s’apercevoir qu’elle est libre de ses mouvements.
J’ai passé beaucoup de temps à travailler sur mes mécanismes d’autosabotage : thérapie, écriture (toujours), tarot, art journaling, soins énergétiques… mes outils habituels fonctionnent bien et pourtant, il y a toujours, à un moment donné, un « mais » : j’avance, j’avance et puis, ça re-bloque.
Ce qui fait que quand je tire cette carte, j’ai toujours un premier élan blasé : « encore ! mais qu’est-ce que je dois faire de plus ? »
J’ai compris il n’y a pas très longtemps qu’il manquait une dimension importante à mon travail sur moi.
Et cette dimension est au coeur de la carte elle-même, sans que je ne l’aie jamais vue comme ça.
Le Mouvement.
Dans cette carte, pour se défaire de ses liens, la personne doit littéralement bouger.
Tant qu’elle reste immobile, les liens perdurent. Se contenter de penser à sa situation ne suffit pas pour s’en défaire. Mais si elle se met physiquement en mouvement, elle peut rompre les cordes qui l’entravent.
Alors, depuis quelques jours, je me mets en mouvement d’une manière qui me met profondément en joie : je danse. Toute seule dans mon salon. Je me mets pieds nus et selon mon humeur, je mets un morceau qui pulse ou qui, au contraire, est lent et je laisse mon corps bouger intuitivement.
J’aime marcher à l’extérieur mais ce que libère la danse, en termes de bien-être et d’inspiration, aucune autre activité physique ne l’a fait avant.
Depuis que je danse, mes idées sont plus claires et surtout, je me sens moins submergée par mes émotions. Ca me permet de les ressentir dans mon corps, de les « vibrer ».
Après une session de danse, je me sens plus apaisée, je suis capable de prendre du recul sur ce que je vis, ce que je pense, ce que je ressens.
C’est aussi une excellente façon de renouveler l’inspiration.
Quand je me sens bloquée, je danse. Et aussitôt, c’est comme si ma tête se dépoussiérait et mes idées s’éclaircissaient.
Mon objectif est de danser de plus en plus longtemps. J’aimerais atteindre les 30 min par jour. Pour l’instant, je suis plus entre 5 et 10 min. Mais je veux le faire sans pression, en gardant au coeur de ma pratique la joie, l’envie, le plaisir.
Et toi ? Quelle est la pratique qui te permet de faire bouger tes peurs ?
Avec Amour,
Sofia
NB : Un article intéressant sur l’effet de l’activité physique sur le cerveau : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/bouger-ameliorer-le-cerveau_29226
Bonjour Sofia, merci pour cet article qui me parle car moi aussi j’ai tendance à tirer cette carte et à chaque fois (aussi) je me demande ce que je peux faire de plus. Je danse aussi parfois et cela me fait beaucoup de bien, je n’avais pas fait le rapprochement avec le 8 d’épées mais maintenant oui car effectivement lorsque je me met en mouvement je règle des situations rapidement. Tellement rapidement d’ailleurs que mon mental reprend le dessus en me disant que je vais faire des erreurs irréparables (tant qu’à faire). L’ Eft m’aide aussi à calmer mon mental et à relaxer mon corps car je me dis des mots encourageants 🙂
Merci pour ton commentaire, Carole !
Rrhhhaaa… le mental, ce coquin qui veut toujours reprendre le dessus ! 😆
Personnellement, l’écriture me permet aussi de prendre du recul mais je vois bien que depuis que je me mets physiquement en mouvement, mes sessions d’écriture deviennent encore plus puissantes.
L’alliance du corps et de l’esprit, quand ça marche bien, c’est le meilleur moyen de dépasser nos blocages. 😊